La démocratie sous tensions et l’exemple américain

Gilles Breton, professeur retraité
Département de science politique

La question qui structure ce cours est la suivante: comment comprendre qu’entre la chute de Berlin en 1989, qui marque la fin de l’empire soviétique, et aujourd’hui, nous sommes passés de la victoire de la démocratie (Fukoyama) à une démocratie sous tensions caractérisée par un double affaiblissement: quantitatif au niveau international et qualitatif dans les pays où elle existe. Répondre à cette question nécessite d’analyser l’évolution de la démocratie à au moins deux niveaux. D’une part, il nous faut regarder les impacts des nouveaux enjeux géopolitiques internationaux (nouveaux régimes autoritaires, démocraties illibérales, guerre en Ukraine et à Gaza, etc.) sur l’état de la démocratie dans le monde. D’autre part, il nous faudra analyser dans les pays où elle existe, les nouvelles tensions sur la démocratie, son fonctionnement, ses institutions, normes et conventions que provoquent l’émergence de nouveaux acteurs (réseaux sociaux, leaders radicalisés, nouvelles inégalités sociales, montée des extrémistes politiques, etc.) et de leurs discours radicaux et polarisants (populisme, complotisme, post-vérité, etc.). De plus, étant donné l’importance de l’élection américaine de cet automne 2024, nous porterons une attention particulière à la situation de la démocratie aux États-Unis.

Nombre de participants à titre indicatif: 40

Cours en présentiel à l’Université Laval