Anthropologie de la domination et de la résistance

Notre appréhension de la résistance se rattache généralement au monde politique, celui des partis et des institutions politiques, mais aussi aux crises et pratiques transgressives bien visibles dans l’espace public comme c’est le cas des manifestations ou encore des soulèvements. Cette approche restreinte de la notion de résistance met toutefois de côté un ensemble de pratiques ou encore de formes d’oppositions et de réactions parfois plus invisibles et silencieuses. Dès lors, la résistance se pose aussi dans ses « formes quotidiennes de résistance », dans la subversion, la désertion, et dans ces formes d’opposition moins organisées. La domination revêt, elle aussi, des formes tout aussi variées, allant de l’exercice tout puissant d’un pouvoir hégémonique, à un ensemble de relations et de rapports de pouvoir. 

Ce cours d’anthropologie visera à appréhender ces formes de résistances et de dominations à partir de la vie quotidienne des individus et d’une approche sociale et culturelle des rapports de pouvoir. Dans une première partie, nous reviendrons sur la structuration historique de ces rapports de pouvoir depuis les débuts de l’époque coloniale. Une deuxième partie permettra de présenter certaines des théories et approches de l’anthropologie à partir d’exemples concrets de formes de résistances à travers le monde. Enfin, la dernière partie du cours visera à explorer des débats contemporains à partir des réflexions soulevées jusque-là.