Entre « Gloriana » et « Jézabel » : Élisabeth Ire D’Angleterre (1533-1603)
Description
En 1575, peu de temps avant sa mort, l’archevêque de Canterbury Matthew Parker témoigne dans une lettre des sentiments mitigés qui l’habitent lorsqu’il envisage les nombreux changements qui ont bouleversé l’Angleterre depuis la montée sur le trône d’Élisabeth Ire en novembre 1558. « Je crains que Son Altesse ne fasse l’objet de chroniques étranges », écrit-il, les transformations vécues par le royaume enthousiasmant les uns et alarmant les autres. L’émergence de l’Église anglicane, la multiplication des voyages de découverte et la croissance d’une économie dont les ramifications s’étendent aux quatre coins de la planète, la propagation des conflits religieux à la grandeur de la chrétienté, l’émergence d’une vie culturelle dynamique et, surtout, la présence sur le trône d’une femme qui semble hésitante à se marier ont en effet de quoi désarçonner le digne archevêque. « Gloriana » est le nom donné par le poète Edmund Spenser à son personnage représentant la reine dans son poème The Faerie Queene publié en 1590. Ce nom est devenu le surnom populaire donné à la « Reine Vierge », que ses ennemis préfèrent comparer à « Jézabel », épouse du roi d’Israël Achab qui est présentée dans La Bible comme une personne vicieuse et malfaisante qui incite le roi et son peuple à se détourner de l’Éternel. La fascination pour la reine est toujours bien présente, mais les mythes qui l’entourent doivent être distingués de la réalité.
Nombre de participants à titre indicatif : 40
Reconnaissance
Une attestation de participation sera remise aux personnes présentes à 80% des séances du cours.